En octobre, nos étudiants en Audiovisuel 3ème année, ont eu la chance de réaliser une masterclass avec Wilfrid Sempé, chef-opérateur de prises de vues et enseignant.
Son parcours
Il effectue ses études d’abord à l’université Paris 8 en 1980 puis au CERIS en 1982 d’où il sort en 1984 avec un diplôme d’opérateur de prises de vues cinéma et vidéo.
D’abord assistant opérateur , notamment de Nestor Almendros et Thierry Arbogast, il signe l’image de nombreux court-métrages réalisés entre autres par Eric Leroch, Isabelle Le Nouvel, Niels Arestrup, Eric Bitoun, Claude Duty, Yann Samuel,Serge Meynard.
Il aborde le long-métrage à partir de 1998 en alternant les premiers films de jeunes réalisateurs comme Philippe Dechauvron ou Eric Leroch avec des collaborations avec des cinéastes confirmés comme Jean-Claude Brisseau, Jean Marbeuf ou Pascal Kané.
Dans le domaine du documentaire, il collabore notamment avec Yves Riou, Philippe Pouchain, Marc Jampolsky, Georges Guillot, Noël Alpi ou Philippe Rostan.
Depuis 2004, il enseigne la lumière de cinéma et de vidéo dans plusieurs établissements dont l’IDEM Creative Arts School.
Programme de la masterclass
« Dans la partie théorique de mon cours, je découpe la mise en place d’un éclairage en quatre parties :
La température de couleur / le choix de la source / l’axe de la lumière / la qualité de la lumière
J’ai décidé de commencer les travaux pratiques de mon module par la réalisation de portraits photo en noir et blanc, en m’inspirant du travail du studio Harcourt.
Ce studio photo spécialisé dans le portrait de célébrités du cinéma mais aussi d’autres domaines, fut fondé en 1934 à Paris, et existe toujours actuellement. Leur portrait en noir et blanc, désormais célèbres, ont la particularité de sublimer leur modèle par le choix d’une implantation lumière très sophistiquée.
Cela donne l’occasion aux étudiants de travailler sur les deux notions de choix de la source et d’axe lumière, sans se préoccuper des deux autres notions dans un premier temps. Cet exercice permet d’observer l’effet de chaque projecteur utilisé en face, en latéral ou en contre-jour sur un visage. Cela ne nécessite pas un espace de travail très important et donne très vite un résultat spectaculaire.
Bien évidemment, le caractère très artificiel de ces éclairages doit être suivi d’un travail sur des lumières plus naturels mais cette première approche permet aux étudiants de se familiariser avec les projecteurs et d’en apprécier l’utilisation.
Cela permet aussi que chaque étudiant réalise un travail individuel, puisque tous les autres exercices de mon cours sont collectifs.
Enfin je trouve plaisant que chaque étudiant reparte de mon cours avec leur « portrait Harcourt » en souvenir du pouvoir magique que recèlent les projecteurs de cinéma. »