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Animation 2D-3DTémoignages

{INTERVIEW PRO} Le parcours de Ludovic Hell, formateur en animation 2D à l’Idem

Animateur, Illustrateur, Storyboarder, Réalisateur ?
Parle-nous de ton parcours professionnel.
J’ai débuté en tant qu’animateur, dans les années 80, les premières séries animées commençaient à se développer, et à être fabriquées en France. J’ai beaucoup appris durant cette période, et j’ai eu l’occasion d’enrichir mon expérience sur différents postes, animateur, lay-out man, story-boarder… Ensuite, au début des années 90 et jusqu’aux années 2010, la délocalisation, principalement vers l’Asie, est devenu pour ainsi dire, la norme. C’est durant cette période qu’il m’a été proposé différents postes de directeur/superviseur, j’ai pas mal voyagé durant cette période ! Néanmoins, je me suis toujours attaché à varier les plaisirs, et entre deux productions, voire deux expatriations, trouver du temps pour des projets plus personnels, comme des courts métrages, des clips musicaux, travailler sur les illustrations d’un jeu de plateau (ndlr : l’édition SAFARI du Jungle Speed).

Quel a été ton dernier projet de film d’animation ?
Mon dernier projet, date de l’année dernière en qualité de directeur de l’animation, une série très jolie, qui s’appelle «Non-Non» : histoires d’un petit ornithorynque en full 3D, avec un rendu style stop-motion (genre animation en pâte à modeler). Et mon dernier projet personnel «Böris the Ghost» : trois épisodes d’une mini-série auto-produite, sonorisée par mon fils !

Aujourd’hui formateur au sein de L’IDEM, quelles spécialités enseignes-tu et comment ? Et quel a été le déclic de devenir formateur ?
J’enseigne principalement l’animation 2D dite traditionnelle, c’est à dire les bases qui sont fondamentales pour tous les postulants aux métiers liés à la création de mouvements, comme bien-sûr, l’animation classique en 2 dimensions, mais aussi l’animation 3D ou CGI tout comme le jeu vidéo, qui devient un pourvoyeur incontournable d’opportunités pour les étudiants de l’Idem. Mon enseignement est basé principalement sur des exercices concrets au cours desquels l’apprenant expérimente et développe ses compétences spécifiques liées à l’animation, en utilisant les outils numériques utilisés par la majorité des studios. Il n’y a pas eu à proprement parlé de déclic mais plutôt une sorte de suite logique, durant ma carrière, à de nombreuses reprises, je me suis retrouvé en situation de transmetteur, formateur et particulièrement lors des dernières productions avec plus de 80% de mes équipes composées d’animateurs juniors tout juste sortis d’école !

Quelles sont les qualités requises pour travailler dans l’animation ?
Je dirais, pour commencer, un très bon sens de l’observation, doublé par un bon niveau en dessin, le sens du timing, une sensibilité au travail d’acteur, et aussi de la curiosité pour tout ce qui bouge ! Ensuite si l’envie est là, et avec du travail, et un peu de patience…

Partir à l’étranger pour cette voie, est-ce un plus ? Une nécessité ? Un conseil ?
Les expériences à l’étranger sont toujours un plus, en termes d’enrichissement culturel, et rares sont les animateurs qui n’ont jamais eu l’une ou l’autre proposition pour exercer leur talent hors des frontières ! Un conseil ? En plus de la mise en avant de ses compétences, be fluent in english at least !

Quels conseils donnerais-tu aux étudiants pour affronter le monde professionnel ?
Peut-être ne pas trop se spécialiser au début, pour pouvoir multiplier les expériences, et puis s’appuyer sur son réseau pour multiplier les opportunités.

Quel est ton meilleur souvenir dans ta carrière ? Si tu devais qualifier ton métier en 3 mots ?
Le jour où j’ai découvert que ce métier existait, il y a donc maintenant plus de trente ans !
Mon métier en 3 mots : Passionnant, gratifiant, mais aussi exigeant !

Quelques références :

Animateur Superviseur « OGGY & THE COCKROACHES REBORN »

Direction et supervision de l’animation dans le cadre de la série « NON NON »

Animation supervision « ANGRY BIRDS TOONS »

©L'IDEM 2019