Depuis toujours, les artistes ont cherché à reproduire la réalité le plus fidèlement possible. Nombre d’entre eux ont utilisé le dessin qui est une technique particulièrement adaptée pour faire une représentation visuelle précise de ce que l’on voit.
Si l’apparition de la photographie au XIXème siècle a permis cette reproduction exacte de ce que l’on voit, cela n’a pas mis à mal l’ambition des artistes dessinateurs cherchant toujours plus de précision dans leurs traits.
Deux techniques particulières de dessin sont directement liées à la reproduction fidèle de la réalité : le dessin d’observation et le dessin académique !
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Comment définir dessin d’observation et dessin académique
Comme son nom l’indique, le dessin d’observation est défini comme une technique consistant à reproduire de la manière la plus réaliste un sujet donné.
L’image ne doit être tirée ni d’une photographie ni de l’imagination de l’artiste, mais d’une observation réelle.
Traditionnellement, le sujet est rendu aussi précisément que possible. Généralement, la plupart des travaux d’observation sont effectués au crayon, au fusain ou à d’autres médiums de dessin, mais peuvent inclure le collage et la peinture.
C’est un art difficile, car il demande une maîtrise certaine des bases du dessin, mais aussi un entraînement personnel sur la manière dont on utilise ses sens.
Le dessin académique quant à lui est une technique résultant d’un enseignement du dessin selon les méthodes académiques françaises, l’élève avancé s’exerce au dessin par la représentation d’un modèle posant nu.
C’est donc un mouvement qui repose sur un certain nombre d’exercices progressifs, légués par les maîtres français entre le 18ème et le début du 20ème siècle.
Existe-t-il vraiment une différence entre le dessin d’observation et le dessin académique ?
Si le dessin d’observation et le dessin académique partagent une même ambition commune qui est de reproduire fidèlement la réalité, peut-on pour autant les confondre ?
Pour juger du réalisme d’un dessin, les deux techniques prennent en compte des facteurs communs :
Dans les deux cas, il faut considérer que la main est le prolongement des yeux. Le modèle doit se situer en face de l’artiste pour que celui-ci puisse faire des aller-retours avec son regard.
Toutefois, la grande différence réside dans les objets d’étude :
Le dessin d’observation s’autorise de nombreux objets à reproduire : une nature morte, un paysage, un visage… Tout ce qui est clairement visible à l’oeil est potentiellement représentable.
Le dessin académique, quant à lui, approfondi l’étude du nu, de l’anatomie. S’inspirant des anciens grecs et romains, il cherche à imiter la perfection de la nature et du corps humain.
Conclusion
Alors que le dessin d’observation a pour seule ambition de reproduire de la manière la plus exacte ce que l’oeil perçoit de la réalité, le dessin académique doit répondre aux exigences du courant artistique de l’Académie, remettant au goût du jour le travail des grands maîtres Grecs et Romains en suivant des méthodes particulières d’exécution du dessin.
Ainsi, il ne faut surtout pas confondre le dessin académique du dessin d’observation car l’intention artistique sous-jacente est totalement différente.
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